Durant son enfance, elle voyagea beaucoup à tra-vers la péninsule ibérique et l'Afrique du Nord, accom-pagnant son père que ses travaux d'ingénieur obli-geaient à se déplacer sans cesse. Ses dons pour le dessin et les mathématiques se manifestèrent très tôt. Elle apprit la peinture à l'Académie San Fernando de Madrid et s'orienta vers des oeuvres de pure ima-gination. La rencontre en 1936 du poète Benjamin Péret, venu participer à la guerre d'Espagne, fut pour elle décisive ; elle devint sa compagne, et le sui-vit à Paris, où il l'introduisit dans le groupe surréa-liste. Ils partirent en 1942 pour Mexico où ils s'ins-tallèrent; leur séparation eut lieu en 1947, lorsque Péret retourna seul en France. Remedios Varo déve-loppa alors son style, et sa première exposition à Mexico, en 1954, attira une foule considérable ; les collectionneurs mexicains se disputèrent ses tableaux. Elle a Peint un univers étrange, presque médiéval, avec des personnages fantomatiques montés sur d'étonnantes machines volantes ou aquatiques, des maisons hantées dont les meubles s'animent et les Objets s'envolent, des cités lacustres, des animaux d'une espèce inconnue, des femmes aux vêtements gonflés comme des voiles ; ses trouvailles plastiques font quelquefois penser à Jérôme Bosch. Elle exposa à la première Biennale de Mexico, et reçut le grand prix du premier Salon de peinture féminine ; sa der-nière exposition, en juin 1962, à la Galerfa Juan Martin, fut la plus importante de toutes. La rétrospective de son oeuvre à l'Académie des beaux-arts, en 1964, accueillit plus de cinquante mille visiteurs. Le Museo de Arte Moderno de Mexico contient un certain nombre de ses tableaux.

Remedios Varo

Née en 1908 à Angles, Catalogne, morte en 1963 à Mexico. 

Mimicry, Huile sur toile