Peintre et créatrice d'objets, elle fut élevée en Suisse, et commença à dessiner dès l'enfance : un dessin-collage de son adolescence, le Cahier d'une écolière (1930), appartint à la collection d'André Breton. Elle vint à Paris en 1932, fit la connaissance de Giacometti, et fut invitée en 1933 à exposer avec les surréalistes au Salon des Surindépendants. Elle peignait à l'huile des tableaux sur lesquels elle collait des objets (L'Anatomie d'une femme morte,1934 ; Une minute sans danger, 1934). En 1936, sa première exposition particulière, à la galerie Schulthess de Bâle, fut pré-sentée par Max Ernst. Son plus grand succès fut un objet, le Déjeuner en fourrure (1936, New York, Museum of Modern Art), comprenant une tasse, une soucoupe et une cuiller couvertes de fourrure. En 1937, elle se fixa à Bâle, étudia pendant deux ans à l'École des arts décoratifs, et fit une suite de tableaux romantiques parmi lesquels Guerre et Paix (1941, Bâle, Kunstmuseum). Elle dessina de nombreux pro-jets de gants, de meubles, de ceintures, de chaus-sures, réalisa des objets comme une table dorée aux pieds d'oiseau. En 1959, elle conçut le « Festin can-nibale » de l'Exposition internationale du surréalisme chez Daniel Cordier. Elle fit un grand relief dans l'École Monbijou à Bâle (1965) et le carton d'une tapisserie pour la nouvelle bibliothèque universitaire de cette ville (1966). Une rétrospective de son oeuvre eut lieu en 1967 au Moderna Museet de Stockholm. Ses archives ont été recueillies par le Kunstmuseum de Berne où a eu lieu en 2007 durant quatre mois une rétrospective Meret Oppenheim, avec un cata-logue monumental permettant d'apprécier les mul-tiples aspects de son talent, entre autres la série de délicates peintures de sa dernière période, comme Le Secret de la végétation.

Meret Oppenheim

Née en 1913 à Berlin, morte en 1985 à Bâle, Suisse. 

Portrait with Tattoo, Photo, 1978